Marie Vallaury
250 / 1599
mots
Marie Vallaury
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L'air est frisquet, je resserre le foulard autour de mon cou. Il semblerait que ce soit la fin de l'été indien. La lumière décline lentement, les passants se font rares dans l'allée du parc. Il faut que je bouge de là, mais mon corps est lourd, inerte. Une rafale de vent disperse un tas de feuilles mortes, et le crissement m'écorche les oreilles. Je sens les larmes perler au bord de mes yeux, l'oppression latente dans ma poitrine. Pleurer me ferait du bien, mais un soupçon de dignité me retient. Pourtant, personne ne me regarde, frêle silhouette voûtée sur...
Mercredi 15.12.2021
Vendredi 19.12.2021