Cette vision rend Jules Marcau si heureux qu’il s’assied sur une chaise de la cuisine pour prendre un peu de repos et calmer son cœur. Il laisse errer ses yeux autour de lui et parcourt d’un œil distrait les murs aux catelles blanches, le vaisselier sur lequel son bouquet de roses jaunes jette une note de lumière, le frigidaire décoré de toutes sortes de messages retenus par des aimants multicolores, et la fenêtre où des miettes de pain attirent quelques moineaux . Ses yeux continuent à se promener sans se poser sur un objet précis mais ils sont de plus en plus nettement attirés par la porte du frigo et par les papiers qui y sont collés.
Je ne veux pas me mêler de sa vie privée, pense le père de Violette. Je suis déjà entré chez elle à son insu, mais c’était mon devoir. Les messages qu’elle reçoit ne me regardent pas. » Il a pourtant perçu une tache violette au centre du panneau. Et il ne comprend pas pourquoi cette couleur retient ainsi son regard. Il y a également une lettre manuscrite, une carte postale avec une vue de la place Saint Marc à Venise, des petits billets écrits de la main de sa fille et l’invitation d’une galerie d’art moderne à un vernissage. Mais la tache violette semble neutraliser tous les autres documents. Il ne voit plus qu’elle. Et contrairement à la décision qu’il vient de prendre, il se lève pour en découvrir le contenu
A suivre:
Chapitre 24 Les affreux soupçons de Violette
Commentaires Fermer
Rédiger un commentaires Fermer